Monza, digne conclusion d’une saison 2020 bien sombre…

Curieuse saison qui vient de s’achever dans l’ambiance sombre et mélancolique d’un Monza sans public. Les organisateurs ont créé une sorte d’épreuve hybride entre le gymkhana, le Monté Carlo et le Pays de Galles et sauvée grâce à une météo hivernale qui a donné un peu d’intérêt à cette dernière manche mondiale.

Malheureusement Monza restera à l’image de la saison 2020 c’est à dire terne, sans public et sans passion. Malheureusement, l’ACI Rally Monza a montré que de véritables rallyes mondiaux peuvent être organisés dans une enceinte fermée.

Paradoxalement, même si ce format pourrait devenir un des standards potentiels pour les courses de rallye dans l’avenir, la magie n’a pas opéré ! Surtout durant les spéciales dans les montagnes où deux neutralisations et une annulation auront eu raison du peu de spectacle qu’il y aurait pu y avoir.  

Comme si les promoteurs voulaient tout maîtriser, tout contrôler pour rentrer dans une certaine norme qui rassure. Au final, c’est un simulacre de rallye auquel nous avons assisté entre deux plots en béton, quelques dérapages sur un parking et dans la terre des contre allées de Monza où seule la météo aura fait illusion.

C’est une saison 2020 bien terne qui se termine sans neige en Suède, sans public en Sardaigne et avec un nouveau standard testé grandeur nature qu’est Monza et qui pourrait devenir une certaine norme dans les rallyes futurs. Étrange saison 2020 donc qui s’achève avec la sensation que le rallye mondial devient à l’image d’un monde où tout est contrôlé et maîtrisé alors que l’ADN même de ce sport c’est l’improvisation. Et que dire du public renvoyé derrière les quelques caméras de WRC + qui ne filment que les 20 premières voitures !

Alors voilà on va nous dire que le COVID a transformé l’année 2020, oui sauf que le mal qui ronge le rallye n’est pas là que depuis le début de la pandémie, car ce mal est plus profond et plus lointain…

Définitivement le rallye est malade, pas du COVID, mais malade d’un cancer qui le ronge depuis des saisons. Ce cancer que l’on nomme « argent » qui pousse toujours plus loin la mutation du rallye pour mieux le vendre en le vidant de son contenu et de génèse.

Il y a 20 ans, le « Network Q Rally of Great Britain 2000 » se déroulait dans la forêt Galloises et dans l’ambiance folle de Cardiff avec 6 constructeurs au départ, 24 WRC engagées pour un total de 160 voitures et 380 kms de chrono… Aujourd’hui seuls 2 constructeurs sont officiellement engagés pour 11 WRC au départ et quelques kilomètres dans l’enceinte de Monza voilà le terrible constat du Championnat du Monde des rallyes 2020 qui s’est terminé dans l’enceinte froide et sans public de Monza.  

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